les indiens – compagnie de théâtre
(*) créée en 2013. (*) Charly Marty, (*) un groupe d’artistes (*) « Les indiens » ? (*) l’acte d’invention de l’acteur, (*) une grande liberté d’exploration. (*) . C’est pourquoi chaque spectacle a son univers, (*) musique (*) sans cloisonnement. Les indiens ne peuvent pas dire le théâtre qu’ils font, (*) au fur et à mesure, d’autres se chargent de dire « Les indiens, c’est ça ». Depuis sa création (*) Charly Chanteur (ballades-spleenétiques et poèmes-poubelles) ; (*) Mademoiselle Else de Schnitzler ; (*) Vénus et Adonis (solo en caves) d’après Shakespeare ; (*) Yvonne, princesse de Bourgogne de Gombrowicz ; (*) V&A de Pierre Kuentz ;(*) Amours de loin de Charly Chanteur et Léopoldine HH (*) Le Murmonde de Serge Kribus, (*) F E R D Y d’après Ferdydurke de Gombrowicz, (*) Juliette d’après Juliette, d’après Roméo et Juliette , d’après Shakespeare de et avec Charly Marty et Pauline Bertani (*) Mais n’te promène donc pas toute nue ! De Feydeau, (en décembre 2018 à la comédie de Picardie). (*) aussi un travail de transmissions (conservatoire de Lyon, conservatoire de Bourg en Bresse, université Lyon 2 … ) (*) soutenue par la Ville de Lyon et par la région Auvergne-Rhône-Alpes.
(*) : blablablabla ou cui, cui, cui, cui …
« Mais peut-être faudrait-il dire plutôt que le tourment de base vient :
du fait que nous étouffons, suffoquons dans l’espace resserré et rigide où l’imagination nous enserre.
Ou peut-être la base de cette oeuvre est-elle la souffrance de ne pas parvenir à former une vraie forme
La torture de l’électricité produite par les tensions des relations humaines
La souffrance de l’infantilisme innocent
Du culcul, de la pédagogie, de la scolastique et de la scolarité
Des rêves de second ordre
Ou peut-être l’étrange tourment de la médiocrité, du rapetissement
Le tourment de la grande poésie et de la petite
Où la torture obscure de l’impasse psychologique
Le tourment des demi-intellectuels – Des non-intellectuels – Des intellectuels
Et peut être simplement de l’inconvenance des petits intellectuels
L’affliction de la sottise – De la sagesse – De la laideur
De la beauté, des charmes et des grâces
Le désespoir de l’imitation
La torture ennuyeuse de l’ennui et de la répétition à l’infini
La torture inexprimable de l’inexprimable
Le mal non sublimé
Le mal au doigt – à un ongle – à une oreille – Aux dents
Où donc est l’origine, la source, la genèse de l’oeuvre ?
Elle s’est créée
Par rapport aux pédagogues et aux élèves
Par réaction contre les raisonneurs stupides
À l’adresse des figures dominantes et des représentants les plus accomplis, les mieux établis et les plus endurcis de la critique
À l’égard les lycéennes
En fonction des délicats, des raffinés, des narcisses
En considération des tantes de la culture
Mais peut-être l’ouvrage dérive-t-il de l’imitation des grands chefs-d’oeuvre ?
De l’incapacité de créer une oeuvre normale ?
De mes rêves ?
De complexes ?
Et peut-être de souvenirs d’enfance ?
Ou peut-être l’ai-je commencé ainsi et il s’est écrit tout seul ?
Il viendrait d’une psychose de peur ?
D’une psychose d’agressivité ?
Peut être d’une boulette ?
D’une pincée ? D’une partie ? D’une particule ? D’un doigt ?
Il faudrait aussi établir, définir et décréter si c’est une comédie, une tragédie, une parodie, un pamphlet, une variation sur des thèmes imaginaires, une étude — et ce qui prévaut en lui : la plaisanterie, l’ironie ou un sens plus profond, le sarcasme, le persiflage, l’invective, la sottise, le pur non-sens, la pure blague.
Mais la somme de ces possibilités est si considérable qu’on se sent obligé de dire qu’on n’en sait rien, cui, cui, cui, cui… »
Witold Gombrowicz. (in Ferdydurke)
« Les histoires m’ennuient, les instants m’éblouissent » (Mariam Petrosyan « La maison dans laquelle »)